Données physicochimiques issues du Projet EMERITAT : Utilisation de modèles d’exposition aux pesticides pour la reconstitution et la mise en oeuvre de scénarios réalistes de contamination de mésocosmes permettant d’étudier les impacts d’itinéraires techniques sur les organismes aquatiques.

Résumé 0

Données de physicochimie mesurées dans l´eau des mésocosmes utilisés lors du projet de Recherche EMERITAT. Résumé du projet de recherche En dépit des avancées réalisées dans le domaine des méthodes d'évaluation des risques des pesticides, il subsiste encore de nombreuses incertitudes, notamment en ce qui concerne la caractérisation spatiale et temporelle de l'exposition des organismes et les effets des multi-expositions. Ce projet est présenté par un consortium d'équipes spécialisées respectivement dans l'analyse du transfert des pesticides dans le paysage agricole et le conseil en systèmes de culture, l’estimation des expositions à l’aide de la modélisation et l’évaluation du risque des pesticides pour les milieux aquatiques à l’aide de dispositifs expérimentaux dédiés. Il a pour objectif général l'évaluation des risques d’impacts de pesticides sur des communautés d’organismes aquatiques dans des conditions réalistes d’exposition prenant en compte à la fois la diversité des substances actives et les périodes d'application de l'intégralité des pesticides utilisés dans le cadre d’itinéraires techniques classiques, représentatifs des milieux hydromorphes associés à deux situations environnementales, les terrains drainés de l'Ouest (La Jaillière) et la Brie : maïs/blé avec culture intermédiaire entre la récolte du blé et le semis de maïs, et colza/blé/pois protéagineux/blé après la récolte du colza et des pois. Les itinéraires techniques retenus sont des itinéraires réalistes correspondant à la pression habituelle des bioagresseurs inféodés à chaque culture de chaque rotation. Des modèles numériques de transfert de pesticides seront mis en oeuvre pour prédire de façon réaliste les concentrations auxquelles sont exposés les organismes aquatiques et ceci pour les différents scénarios au sein d'un contexte agricole de drainage. Les concentrations prédites seront utilisées pour réaliser des expériences dans des mésocosmes aquatiques lentiques. La contamination sera réalisée avec des préparations commerciales afin d'accroître le réalisme agronomique de l'étude. La dynamique des substances actives dans l'eau sera suivie pendant l'ensemble de la durée de l'expérimentation (une année). La toxicité de l'eau des mésocosmes sera évaluée 24 h après chaque contamination au moyen de bioessais réalisés en laboratoire sur une algue verte, un cladocère et un mollusque gastéropode. Le suivi des effets des traitements sur les communautés de microalgues et d'invertébrés sera basé sur des critères structurels (abondance des taxons) et fonctionnels (dégradation de la litière). Les données obtenues en mésocosmes et lors des bioessais permettront de comparer les différents scénarios d’exposition en termes de devenir des pesticides et de risques écotoxicologiques pour les communautés de microalgues et d'invertébrés. Les résultats permettront de proposer des scénarios d’exposition des eaux de surface représentatifs des systèmes drainés français, susceptibles d'être utilisés par les instances d’homologation en France. L'intégration des résultats permettra d'améliorer les conseils fournis aux conseillers agricoles afin de prendre en compte de manière réaliste l’impact des itinéraires techniques étudiés sur les écosystèmes aquatiques et améliorer ainsi la construction de programmes de protection des cultures permettant de lutter contre la dégradation de la qualité des eaux superficielles.