2003
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Gilles Feyel, « Le journalisme au temps de la Révolution : un pouvoir de vérité et de justice au service des citoyens », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.2003.2673
Au-delà du premier journalisme d'information-célébration de la Gazette, la fin du xvme siècle voit se développer avec Linguet, mais aussi les gazettes étrangères périphériques, un nouveau journalisme, se voulant plus indépendant du pouvoir d'État et plus sensible à l'opinion. Au début de la Révolution et pour se libérer du pouvoir monarchique, les nouveaux journalistes - Brissot, Mirabeau, Marat - imposent leur pouvoir d'influence. Ils déclarent exercer une magistrature de vérité et de justice, trouvant sa légitimité dans le service des citoyens, et dans des normes éthiques assumées comme telles. Rien ne montre mieux ce rôle nouveau du journalisme que l'éloge funèbre de Camille Desmoulins, saluant la mémoire de son confrère Elysée Loustalot.