Théories et vocabulaire de la vision dans les mondes grec et latin du ive au XIIe siècle

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2016

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Colette Dufossé, « Théories et vocabulaire de la vision dans les mondes grec et latin du ive au XIIe siècle », Archivum Latinitatis Medii Aevi (documents), ID : 10.3406/alma.2016.1194


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Résumé En Fr

During the late Antiquity, theories of vision are based on Plato’s theory. The neoplatonic approach of it by the greek commentators to Aristotle has been passed on to the Latin Occident, which was actually closer to Platon’s Timaeus available in traduction. In order to explain the formation of the image in the observer’s soul, the Occident focuses on the subject’s interiority : the Augustinian theory of three visions enlarge the visual theory to create a thought’s one. Then it’s redefined during the twelth century under the influence of Boece’s classification of the soul’s forces. From the Godlight’s metapher, the Greek fathers developp a metaphysical speech influenced by Aristotle’s physic. John Scotus Eriugena passes it on to the Latin world. During the twelth century, this metaphysics changes to physics (optics) by means of the Timaeus’ studies. A specialised lexicon tends to appear in latin and is used in the twelth century’s translations, which renew the knowing of this discipline in Occident.

Dans l’Antiquité tardive, les théories de la vision sont fondées sur la théorie de Platon. L’approche néoplatonicienne de celle-ci par les commentateurs grecs d’Aristote est transmise à l’Occident latin, plus marqué cependant par le Timée de Platon, seul accessible en traduction. Pour expliquer la formation de l’image dans l’âme de l’observateur, l’Occident centre sa réflexion sur l’intériorité du sujet : la théorie augustinienne des trois visions élargit la théorie visuelle jusqu’à en faire une théorie de la pensée. Elle est ensuite redéfinie au XIIe siècle sous l’influence de la classification boécienne des puissances de l’âme. À partir de la métaphore du Dieu-lumière, les Pères grecs développent un discours métaphysique marqué par la physique aristotélicienne que Jean Scot Érigène transmet au monde latin. Au XIIe siècle, l’étude du Timée permet de transformer cette métaphysique en une optique physique originale. Un lexique latin spécialisé semble alors se constituer, puis est repris dans les traductions du XIIe siècle qui renouvellent la connaissance de cette discipline en Occident.

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