2009
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Florence Journot, « «Catastrophe naturelle» et déclin économique de Villemagne-l’Argentière (bassin de l’Orb, Hérault) depuis la fin du Moyen Âge », Archéologie du Midi Médiéval, ID : 10.3406/amime.2009.1896
Villemagne-l’Argentière, village des montagnes du Nord-Biterrois, a connu vers le milieu du XIVe siècle un bouleversement dû au changement du cours de la Mare, rivière au régime turbulent, affluent de l’Orb, et qui vint s’installer définitivement sur le flanc Est de l’agglomération. Cet événement est identifié à partir d’une série de chartes du XVe siècle, rédigée en raison des conflits provoqués par l’exploitation du lit de la rivière ainsi rendu disponible aux cultures, entre la communauté villageoise et l’abbé seigneur du lieu. L’examen des compoix des XVIIe et XVIIIe siècles et des cadastres permet de localiser le paléochenal de la Mare et de situer l’emplacement du pont qui le franchissait, jalon d’un axe nord-sud qui unissait Haut et Bas-Languedoc. Cette catastrophe climatique en a provoqué l’abandon et a contribué au déclin de ce bourg abbatial qui, jusqu’au XIVe siècle, connut une certaine prospérité en raison des richesses minières avoisinantes et de ses foires.