Les racines populaires de l’art de la propagande communiste en Chine : des gravures sur bois du Mouvement pour la nouvelle xylographie (xinxin banhua 新新版畫) aux nouvelles estampes du Nouvel An (xin nianhua 新年畫)

Fiche du document

Date

2011

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Francesca Dal Lago, « Les racines populaires de l’art de la propagande communiste en Chine : des gravures sur bois du Mouvement pour la nouvelle xylographie (xinxin banhua 新新版畫) aux nouvelles estampes du Nouvel An (xin nianhua 新年畫) », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.2011.1764


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This article discusses the folk origins of Communist political art in China which emerged in rural areas during the period of the anti-Japanese war (1937-1945). The introduction of the New Woodcut Movement in the mid-1930s in Shanghai and Canton under the supervision of the writer, Lu Xun, marked the beginning of artistic practices favouring the use of print media in order to establish a more direct contact with the lower strata of the population. But black and white woodblock, created by educated intellectuals in an urban environment, proved unappealing to peasant audiences after artists moved to the rural areas of North-West China due to the outbreak of the War. A shift occurred towards the popular language of the peasants’ New Year Prints (nianhua), in the liberated areas controlled by Communist troops. By adopting Mao’s pro-rural political discourse and appropriating folk visual practices, the urban origins of the woodblock were altered into a new visual idiom, which used formal elements derived from folk heritage, but was partially regulated by aesthetics associated with the artists’ previous academic training. The article concludes by arguing that the form of political art created in these circumstances has continued to influence the artistic production of the People’s Republic of China after its founding in 1949.

Cet article introduit les origines folkloriques et populaires de l’art politique du Parti communiste chinois, qui naquit dans les zones rurales pendant la période de la guerre anti-japonaise (1937-1945). Le début du Mouvement pour la nouvelle xylographie au milieu des années 1930 à Shanghai et à Canton, sous l’égide de l’écrivain Lu Xun, signa le passage à une pratique artistique concentrée sur l’usage de la gravure afin d’établir des contacts avec les milieux défavorisés de la population. Mais, une fois que les artistes se transférèrent dans les zones du Nord-Ouest du pays au début de la guerre, les estampes en noir et blanc produites dans des zones urbaines ne s’adaptaient pas aux goûts de la population rurale. La propagande visuelle s’orienta alors vers le genre des estampes du Nouvel An (nianhua) traditionnellement utilisé par les paysans dans les zones libérées puis controlées par l’armée communiste. Avec l’adoption des théories maoïstes en faveur de la culture paysanne et l’usage de ces estampes populaires, la xylographie, d’origine urbaine, fut transformée en un genre nouveau utilisant des éléments dérivés de l’héritage populaire, mais partiellement soumis à l’esthétique provenant de la formation académique des artistes. L’article conclut en affirmant que l’art politique créé dans ces circonstances définit une partie de la production artistique de la République populaire après sa fondation en 1949.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en