Datation par thermoluminescence d'éléments architecturaux en terre cuite de la " Seo del Salvador ", cathédrale de Saragosse (Espagne)

Résumé En Fr

This research deals with TL-dating of bricks extracted from various architectural elements of the Saragosse cathedral «Seo del Salvador» (Spain) in order to define the chronology of certain periods of building. The archaeological dose had been determined using the fine grain technique ; the annual dose was evaluated with the radiochemical data obtained by low background gamma spectrometry concerning a and p components, and with environmental measurements of dose-rate by on-site gammametry and y+cosmic TL-dosimetry. Some problems were encountered during the thermoluminescence studies : spurious signals and important changes in luminescence properties of the material during heating cycles were observed. In most cases, these problems were solved by an improvement of the procedure used in sample preparation and treatment. The major chronological results (TL-date ± 1 standard-deviation) are as follows : • TL dating of known parts of the cathedral, BDX 1663 : 1457 ± 65 AD and BDX 1665 : 1515 ± 43 AD, respectively dated [1410-1425] and 1520 from the architectural analysis, demonstrates the potentialities and the reliability of thermoluminescence in dating «young» samples (700 to 480 y). • TL dating of the gospel wall, 1315 ± 35 AD (BDX 1652, 1654) confirms the architectural analysis [1250- 1350]. • TL dating of the upper vault of the central nave reduces the uncertainty on the architectural chronology [1380-1550].

Afin de préciser la chronologie de certaines phases de la construction de la cathédrale «Seo del Salvador» de Saragosse (Espagne), des datations par thermoluminescence (TL) ont été réalisées sur des briques provenant de différentes parties du bâtiment. La dose d'irradiation «archéologique» a été déterminée par la technique des petites inclusions ; la dose annuelle a été mesurée, d'une part, grâce aux données de la spectrométrie gamma à bas bruit de fond pour ce qui concerne les composantes a et p et d'autre part, grâce aux mesures directes de la composante environnementale, par gammamétrie et dosimétrie par TL in situ. Des difficultés ont été rencontrées au cours de l'étude TL : émissions parasites et modifications des propriétés de TL au cours des cycles de chauffage inhérents à la méthode. La recherche puis la mise en oeuvre de procédures expérimentales spécifiques ont cependant permis de mener jusqu'à son terme, dans la majorité des cas, la datation. Les résultats chronologiques (date ± 1 écart-type) marquants sont les suivants : • La datation TL d'éléments, a priori calés dans le temps grâce à des considérations architecturales BDX 1663 : 1457±65 AD et BDX 1665 : 1515±43AD à rapprocher des datations architecturales [1410-1425] et 1520, permettent de tester la validité de la méthode vis-à-vis d'échantillons relativement «jeunes» (de 700 à 480 ans). • La datation TL du mur de l'évangile, 1315±35 AD (BDX 1652, 1654) confirme la datation architecturale de cet élément [1250-1350]. • La datation TL de la voûte supérieure de la nef centrale, 1486±26 AD (BDX 1657, 1658) réduit l'incertitude chronologique résultant des analyses architecturale et stylistique [1380-1550].