2004
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Danièle Foy et al., « Contribution à l'étude des verres antiques décolorés à l'antimoine », ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, ID : 10.3406/arsci.2004.1071
Parmi les différents groupes de composition de verre antique, un groupe dont on ignore l'origine est caractérisé par ses teneurs faibles en aluminium, magnésium, fer et phosphore et par l'utilisation d'un décolorant : l'antimoine (groupe de composition 4). Cette composition a d'abord été identifiée en Grande-Bretagne. Nos travaux d'analyses entrepris sur la cargaison d'un bateau et sur de multiples échantillons provenant de nombreux sites méditerranéens mais aussi de deux ateliers secondaires établis en Gaule, révèlent cette même composition ou des variantes. Celles-ci peuvent être révélatrices de la multiplicité des origines, mais cela reste à prouver. Il semble plutôt s'agir de variations naturelles des sables d'une même zone ou encore de pollutions et de mélanges engendrés par les refontes dans les ateliers secondaires. L'existence de ce groupe de composition dit groupe 4, important surtout au Ile siècle de notre ère et au début du siècle suivant, signifie que les ateliers de la côte syro-palestinienne, qui jusqu'alors avaient le quasi-monopole du commerce du verre vers l'Occident, ont été sérieusement concurrencés par d'autres centres producteurs de verre parfaitement incolore.