2010
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Daniel Power, « En quête de sécurité juridique dans la Normandie angevine : concorde finale et inscription au rouleau », Bibliothèque de l'École des chartes, ID : 10.3406/bec.2010.464056
Les médiévistes britanniques connaissent bien l’outil juridique que constitua la finalis concordia, particulièrement à cause de l’évolution des « talons de fins » (feet of fines) vers l’enregistrement royal de plaintes purement fictives, déposées d’un commun accord par les parties, sous le règne de Richard Ier (1189-1199). On a beaucoup moins étudié les concordes finales dans leur contexte français. L’objet de cet article est de comparer les divers moyens par lesquels les autorités du duché de Normandie tentèrent d’assurer aux parties prenantes des conventions les garanties qu’elles requéraient — y compris par le biais de la concorde finale et de l’inscription au rouleau — avec les développements qui eurent lieu parallèlement en Angleterre, et d’étudier la signification de ces pratiques locales pour l’histoire du duché à la veille de son annexion au sein du royaume capétien. Le texte d’une concorde finale établie en 1201 par l’Échiquier de Caen (publiée en annexe) est ainsi analysé pour mettre en lumière sa signification potentielle peu avant l’annexion capétienne du duché.