Faire face aux difficultés d'insertion professionnelle :1e rôle des soutiens sociaux.

Résumé En Fr

Subjects facing situations which could be potentially stressful (e.g. unemployment or search for employment) need to mobilize interpersonal resources (such as formal and informal social support). The study we present aims to show that the effects of social support are neither simple nor unequivocal : they are mediated by the meaning the subjects attribute to the situation they are experiencing and by the responses the subjects elaborate facing the perturbation. The study carried out within the scope of a social and professional integration program aimed at young people -le Crédit Formation Individualisé (C.F.I.) (personal training loan)- is dealing with the support offered by the persons responsible for the tutoring during the training program. Results show, that young people integrate actively the suggestions of the "correspondants” into their own strategies, being neither passive nor indifferent. This support leads to various activities during training, depending on the ability or disability drawn from resources from other life domains (e.g. pro¬ fessional, family, personal and social). This leads us to raise the question of evaluating the various measures of support and training.

Les sujets confrontés à des situations critiques ou potentiellement stressantes, telles que le chômage ou l’attente d’emploi, sont amenés, pour faire face, à mobiliser des ressources interpersonnelles (soutiens sociaux, formels et informels). La recherche que nous présentons vise à montrer comment les effets de ces soutiens sociaux ne sont ni simples, ni univoques : ils sont modulés par le sens que les sujets attribuent à la situation qu’ils expérimentent et par les réponses qu’ils élaborent pour faire face à la perturbation. L’étude, menée dans le cadre d’un dispositif d’aide à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes -le Crédit Formation Indvidualisé (C.F.I.) -étudie le rôle du soutien apporté aux jeunes par les «correspondants» chargés du suivi et de l’«accompagnement» de leur parcours de formation. Les résultats obtenus montrent que les jeunes ne «reçoivent» pas le soutien du correspondant de manière passive et indifférenciée ; ils se l’approprient en l’intégrant à leurs propres stratégies. Ainsi, selon qu’ils l’articulent ou non à des ressources issues d’autres domaines de vie, ce soutien sera associé à des modes d’investissement de la formation très différents. Ceci nous conduit à poser, en conclusion, la question de l’évaluation de tels dispositifs d’aide et de formation.