2001
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Colette Rozoy et al., « Structures comparées des camps de plein-air magdaléniens et mésolithiques dans le nord de la France », Bulletin de la Société préhistorique française, ID : 10.3406/bspf.2001.12484
Les structures de 48 camps mésolithiques fouillés par les auteurs dans 9 sites de plein-air sur terrains siliceux (dont 17 camps élémentaires totalement utilisables, tous simples) sont comparées à celles de 4 sites magdaléniens du Bassin parisien comportant plusieurs dizaines de camps complexes identifiables. Les camps de base magdaléniens sont beaucoup plus grands (70 à 300 m2 contre 20 à 60 m2 pour le Mésolithique), ils comportent des amas de débitage brut et des postes de travail diversifiés, la dispersion des silex y est très inégale, elle est uniforme dans les camps mésolithiques. Les effectifs des bandes sont donc plus forts au Magdalénien, avec division du travail. Les foyers sont centraux au Magdalénien, extérieurs et sous le vent au Mésolithique. Les lieux d'activité sont très concentrés au Magdalénien, la répartition des outils y est très inégale, proche du foyer, au Mésolithique les outils sont distribués aléatoirement sur tout l'espace interne du camp, évitant les abords du foyer, il n'y a pas de postes de travail fixes. Le débitage magdalénien est très rigide, fait par des spécialistes " de bout en bout sans bouger", on n'en utilise qu'une faible proportion ("toujours inférieure à 10 % "). Au Mésolithique il est plus souple, souvent arrêté et repris par diverses personnes en divers endroits du camp ou ailleurs, plus de 80 % ont été employés. La proportion d'outils est au Magdalénien variable, en fonction de l 'exploitation logistique du terrain, elle est au Mésolithique plus constante du fait de la mobilité résidentielle.