Les gisements de spinelles chromifères

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1985

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Marc Leblanc, « Les gisements de spinelles chromifères », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1985.7876


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Résumé En Fr

Chrome spinels are common accessory minerals in most mantle peridotites, mafic-ultramafic magmas and cumulates. In a Cr-spinel compositional diagram these various rock-types may be separated. From an economic point of view, three main types of chromite orebodies are described : stratiform orebodies from mafic-ultramafic stratiform complexes (Bushveld, Great Dyke) ; podiform orebodies from mantle peridotites in ophiolite complexes (New Caledonia) and orebodies from archean ultramafic magmas (Selukwe). The most important ore potential lies in the first type, whereas the best ore grades are found in the two others. The geological setting, the orebody and the ore textures are described ; geochemical data on major and trace elements are given ; then the genetic models are discussed. At last, some non-economic chromite bodies are also found in mafic-ultramafic ring complexes (Ural), ultramafic ophiolite cumulates, anorthosite archean stratiform complexes and some pyroxenite dikes from lherzolite massifs. In conclusion, the most important chromite potential lies in precambrian magmatic complexes and the Cr-rich ores are related to ultramafic or Mg-rich tholeïtic magmas.

Les spinelles chromifères sont des minéraux accessoires communs des péridotites mantellaires et des magmas et cumulats basiques-ultrabasiques. On peut séparer ces différents types de roches sur des diagrammes représentant la composition des spinelles. En ce qui concerne les gisements de chromite, on distingue trois principaux types : les gisements stratiformes des complexes stratifiés basiques-ultrabasiques (Bushveld, Great Dyke) ; les gisements podiformes des complexes ophiolitiques (Nouvelle-Calédonie) et les gisements des roches ultrabasiques archéennes (Selukwe). Le premier représente les plus grosses réserves, les deux autres les meilleurs minerais. Pour chacun de ces types sont rappelés le cadre géologique, la description des corps minéralisés, du minerai et les données géochimiques ; enfin les hypothèses génétiques sont présentées. On connaît aussi des concentrations de chromite, généralement non exploitables, dans les complexes basiques-ultrabasiques annulaires, dans les cumulats ophiolitiques, dans les complexes stratifiés anorthositiques archéens et dans certains filons pyroxénitiques des massifs lherzolitiques. En conclusion, il apparaît : 1) que les complexes magmatiques précambriens sont les plus gros porteurs de concentrations de spinelles chromifères, et 2) que les spinelles les plus chromifères sont associés à des magmas très magnésiens.

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