1986
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Alain Meunier et al., « Construction of potential-composition and potential-potential phase diagrams for solid solution-type phases : graphical considerations (a graphical method based on Korzhinskii's equipotential theory) », Bulletin de Minéralogie, ID : 10.3406/bulmi.1986.7968
La théorie des équipotentielles de Korzhinskii peut être utilisée pour la construction de diagrammes de phases potentiel chimique-composition ou potentiel-potentiel. Les relations entre la composition des phases minérales et le tracé des équipotentielles sont développées et quelques corrections sont apportées aux diagrammes de Korzhinskii. Le traitement des solutions solides est discuté d'une manière générale en fonction des potentiels chimiques considérés dans la construction des différents diagrammes. La méthode proposée permet la construction étape par étape des diagrammes potentiel-composition et potentiel-potentiel à partir du diagramme de composition triangulaire qui est le système le plus commode pour traduire les observations pétrographiques. Il permet en effet de représenter les compositions mesurées des minéraux par une projection simple et de symboliser les assemblages de phases stables ensemble par des lignes de jonction établies entre les portions de solutions solides concernées. La construction du diagramme potentiel-composition repose sur le tracé des équipotentielles dont la hiérarchie est définie par les séquences de réactions minérales observées dans les roches. Ces diagrammes s'appliquent aux systèmes (ou microsystèmes) dans lesquels un composant inerte devient mobile. Ils permettent en particulier de mettre en évidence les équilibres naturels entre les minéraux présentant des solutions solides dans des systèmes semi-ouverts qui caractérisent les roches altérées. La construction du diagramme potentiel-potentiel peut être réalisée lorsque deux éléments sont considérés comme mobiles. La hiérarchie des équipotentielles pour chacun d'eux respecte la séquence des réactions minérales observées. Ils s'appliquent aux systèmes ouverts (fissures). La limite des champs de stabilité des différentes phases est représentée par une courbe dans le cas des solutions solides.