2004
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Jacqueline Caille, « La conclusion des accords de Narbonne. Le contexte local », Cahiers de Fanjeaux, ID : 10.3406/cafan.2004.1849
Le 13 décembre 1415 sont signés « les accords de Narbonne », connus également sous le nom de « capitulation de Narbonne », acte décisif dans la résolution du Grand Schisme d’Occident. Ainsi se terminaient toute une série de tractations internationales dont la ville avait été le théâtre une bonne partie de l’été et de l’automne 1415 (entre le 15 août et le 16 décembre). A cette occasion, durant plusieurs semaines, le roi des Romains, Sigismond de Luxembourg, de même que les ambassadeurs du concile de Constance, les uns et les autres accompagnés de leur suite, soit quelque mille cinq cents personnes et autant de montures, furent les hôtes de Narbonne, non sans de nombreux problèmes d’intendance et de « maintien de l’ordre ». C’est le film de ces événements dans leur « quotidienneté » que l’on s’est efforcé de retracer ici en un tableau vivant, fondé en grande partie sur la seule «source narbonnaise » qui nous soit parvenue, le registre du clavaire nommé en février 1415 où sont consignées les diverses dépenses occasionnées par « la venue de l’empereur » que solde cet officier municipal au nom des consuls. Trois épisodes sont particulièrement mis en exergue : la « joyeuse entrée » de l’empereur dans la ville aux rues ornées de draps et de jonchées, la signature des accords par Sigismond en personne et, à la fin du séjour, la « sortie solennelle » au son des flûtes, trompettes, cymbales, tambours et autres instruments de musique.