1978
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Jean-Pierre Magnant, « Quelques grands types de systèmes fonciers traditionnels au Tchad », Les Cahiers d'Outre-Mer, ID : 10.3406/caoum.1978.2857
Les systèmes tchadiens de droits fonciers ne peuvent être compris si on n'analyse pas l'organisation sociale (familiale, politique, etc.) des populations considérées ainsi que le milieu dans lequel ces populations vivent. Ainsi, on distinguera les systèmes fonciers d'agriculteurs et ceux des éleveurs. Les systèmes fonciers d'agriculteurs peuvent être répartis en systèmes fonciers de type «sara» dans la zone soudanienne, de type «massa-tou-pouri-mousseye» dans les zones inondables du Moyen-Logone, et de type «hadjeraï» dans les zones refuges des montagnes. Chez les éleveurs, sont étudiés les systèmes fonciers des arabes en voie de sédentarisation et ceux des Téda et des Daza nomades qui confient leur agriculture à mie caste méprisée. C'est sur ces différents modes d'appropriation du sol que se sont construits les systèmes «féodaux» des Empires sahéliens : le clan, par son pouvoir religieux et fiscal, a acquis un droit éminent sur le sol.