1990
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Patrice Cosaert, « Les voies de communication au Burkina Faso », Les Cahiers d'Outre-Mer, ID : 10.3406/caoum.1990.3326
Pour le Burkina Faso, pays enclavé, les communications avec les pays voisins et tout particulièrement avec leurs ports, constituent une priorité nationale affirmée par tous les gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays. Au cours de ces vingt dernières années les liaisons routières internationales ont été considérablement améliorées de sorte que l'ancienne voie ferrée Ouagadougou -Abidjan, mal entretenue et mal gérée, supporte de plus en plus difficilement la concurrence de la route. Un nouvel axe bitumé vers le port de Lomé au Togo a été ouvert et connaît une grande vitalité, libérant ainsi le pays d'une dépendance excessive à l'égard d'Abidjan. Les liaisons aériennes internationales se développent lentement, mais restent globalement peu étoffées. Maintenant que pour l'essentiel les communications avec l'extérieur sont assurées, le Burkina Faso se préoccupe davantage de son désenclavement intérieur : l'option routière est de plus en plus ouvertement retenue alors que les projets de prolongement du chemin de fer sont à nouveau au point mort et que le réseau aérien intérieur, jusqu'ici quasi inexistant, ne semble pas devoir bénéficier d'investissements notables dans un avenir prévisible. De nombreux projets routiers sont donc en cours de réalisation sur financement extérieur et l'entretien courant du réseau, trop longtemps négligé, paraît devoir enfin être pris en considération.