2013
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Christine Hoët-Van Cauwenberghe et al., « La popularité de Germanicus en Orient : les figures d’un prince héritier sous Tibère », Cahiers du Centre Gustave Glotz, ID : 10.3406/ccgg.2013.1797
Au cours de son voyage en Orient, en 18-19 apr. J.-C., Germanicus eut l’occasion de visiter plusieurs cités et sanctuaires de la Grèce, de l’Asie Mineure, de la Syrie et de l’Égypte. L’historiographie ancienne, en particulier Tacite, et de nombreux documents épigraphiques en son honneur attestent que les provinciaux lui réservaient partout un accueil chaleureux. Devenu un Iulius par volonté d’Auguste, en 4 apr. J.-C., Germanicus représentait le premier héritier du pouvoir impérial et, en raison aussi de ses origines claudiennes et de la descendance d’Antoine, il était le membre de la domus Augusta le mieux placé pour diriger tout un réseau de patronage en Orient. Le but de cet article est donc d’examiner le comportement, les actes et les bienfaits du jeune prince, ainsi que la réaction des Grecs, en relation avec la nature du principat de Tibère et sa politique envers le monde hellénique de l’Orient. Il en résulte que la mémoire de Germanicus dans les monuments écrits et figurés reflétait aussi la perception, par les Grecs, du pouvoir impérial sur place incarné alors par le jeune prince.