Le défi de l’innovation dans l’enseignement secondaire français

Résumé En Fr

The challenge for innovation in French secondary education. Innovation policy consists in the permanent adaptation capability of the educational system and of its various components to the shifting needs of the individual and of society. The necessary harmonization between initial and continued training demands more flexibility in the contents, methods and structures. France is suffering from the lack of coordination between its assessment organisations and from the near total absence of an innovation policy. The budget for education research is ridiculous. For want of intermediate structures, such as managerial teams specialized in a given subject or working on interdepartmental approaches, there is no real follow up of the teachers ’ individual pedagogical work. The nature and structure of the French teaching staff, its civil service status, the definition of work obligations, the refusal to teach two subjects, all these aspects represent at best a brake, at worst an obstacle for innovation. The solution is therefore more in the shape of an exercise in political science than in didactics.

La politique d’innovation est une capacité d’adaptation permanente du système et de ses diverses composantes aux besoins changeants de la société et des individus. Une nécessaire harmonisation entre formation initiale et formation continue exige de rendre plus souples contenus, méthodes et structures. La France souffre d’une absence de coordination entre ses systèmes d’évaluation et de la quasi-absence d’une politique d’innovation. Le budget de recherche en éducation est dérisoire. Faute de structures intermédiaires, d’équipes de direction disciplinaires ou pluridisciplinaires, il n’y a aucun suivi réel du travail pédagogique individuel de l’enseignant. La nature et l’organisation du corps professoral français, son statut de fonctionnaire, la définition des obligations de service, le refus de la bivalence, tout cela représente au mieux un frein, au pire un obstacle à l’innovation. La solution relève donc plus des sciences politiques que des sciences pédagogiques.