2006
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Christine Savinel, « The form of the inscape, or the landscape of the shadow », Cahiers Charles V, ID : 10.3406/cchav.2006.1450
Inspirée par le lexique critique inventé par G. M. Hopkins, et notamment le terme d’ inscape, cette étude porte sur la possibilité même d'un paysage intérieur en poésie, et sur la manière dont il peut se configurer. À travers une boucle qui part de Dickinson pour y revenir, en passant notamment par Lorine Niedecker, on voit s’élaborer un dedans du poème, une forme qui s’enrichit de tout ce qui, du réel, se perd. Un détour par des oeuvres plastiques représentant l’ombre ou l’absence (Man Ray et Duchamp par la poussière, Parmiggiani par la fumée) permet de mieux cerner les conditions d’existence de l’image. On voit finalement le paysage interne du poème se matérialiser, par dissemblance, par réfraction, toujours à travers une forme de résistance du langage.