La variation du concept de « patrie » dans les oeuvres des frères Jünger

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2009

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Danièle Beltran-Vidal, « La variation du concept de « patrie » dans les oeuvres des frères Jünger », Chroniques allemandes (documents), ID : 10.3406/chral.2009.921


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Résumé De Fr

Die Brüder Jünger haben auf den Ausbruch des Ersten Weltkrieges wie die große Mehrheit ihrer Landsleute mit patriotischer Begeisterung reagiert. Es ging darum, das Vaterland zu verteidigen. Auf dem Schlachtfeld erlebten sie bald den technischen Krieg als Schock: die Kriegserfahrung sprengte sämtliche Erwartungshorizonte, sie stand im Kontrast zu dem Bild des Krieges, wie es ihnen in der Vorkriegszeit dargestellt worden war. Die Welt der Väter verlor dann an Glaubwürdigkeit, während in den Stahlgewittern die einzige Zuflucht der Graben blieb, der dann als Heimat wahrgenommen wurde. In den Schriften der Weimarer Zeit zeichnete sich bei den Brüdern Jünger eine Interessenverschiebung ab: die Verherrlichung der Nation galt dem Versuch, dem Opfer für das Vaterland einen Sinn zu geben. Unter der Naziherrschaft musste das Vaterland neu definiert werden, um die Ehre der Gefallenen des Weltkrieges zu wahren. Bei aller Vielfalt der Interpretationen zeigt sich eine Konstante in Jüngers’ Denken : die alte Erde, die Große Mutter ist die Heimat, der wir vertrauen dürfen; sie übertrifft jede List der „Idee“ und spendet Leben und Sinn.

Les frères Jünger accueillirent la déclaration de guerre (1914) avec enthousiasme et patriotisme comme la plupart de leurs compatriotes. Il s’agissait de défendre la patrie. Sur le champ de bataille, ils furent sous le choc de la guerre technique : l’expérience de la guerre fit voler en éclats toutes leurs représentations et attentes, elle n’était pas conforme à l’image de la guerre, telle qu’on la leur avait décrite dans les années d’avant-guerre. Le monde des pères perdit de sa crédibilité alors que sous les orages d’acier le seul refuge était la tranchée qui fut alors perçue comme Heimat. Dans les textes écrits sous la République de Weimar, on note un déplacement de l’intérêt des frères Jünger : la glorification de la nation correspond à la tentative de trouver un sens au sacrifice pour la patrie. Sous la dictature nazie, ils redéfinirent la patrie pour préserver l’honneur des soldats tombés sur le front. Il se dégage une constante des nombreuses interprétations du mot « patrie » dans la pensée des frères Jünger : la terre, la Grande Mère est Heimat, nous pouvons lui faire confiance, elle vient à bout de toutes les malices de « l’Idée » , elle est réserve de vie et de sens.

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