Stalin and the Ital'ianka of 1932-1933 in the Don region*

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1998

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D'Ann R. Penner, « Stalin and the Ital'ianka of 1932-1933 in the Don region* », Cahiers du Monde Russe, ID : 10.3406/cmr.1998.2512


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Résumé En Fr

D'Ann R. Penner, Stalin and the Ital'ianka of 1932-1933 in the Don region. The Soviet government's handling of the 1932 grain crisis and the subsequent famine, which killed at least 6.7 million Soviet citizens between 1932 and 1934, decisively changed the way peasants who experienced the famine's strongest waves viewed the regime. Villagers in these areas interpreted the famine as "artificial" and deliberately "organized." The peasants' version of the famine is examined here in the Don region — the northern half of what in 1932 was known as the North Caucasus Territory. The decisions made by the Soviet Communist Party from 1928 to 1932 to push forward short-sighted, counter-productive, and unpopular plans led to a breakdown in political relations between the peasantry and the Party. The dynamics between the Party and the collective farm workers in the second and critical phase of the grain-harvesting and -collecting season escalated the grain shortage from crisis to famine. Villagers' united, effective, and determined resistance was interpreted and responded to by the Central Party as a declaration of war against the Party, the cities, and the Red Army. Although the Communist Party did not have the power to create a famine, in the black-listed areas it did abet the process whereby shortage becomes famine, thereby making famine its partner in the subjugation of the villagers. Throughout the famine-stricken regions, famine was not only tolerated by the government even in the white-listed areas, but starvation politics were used to discipline and instruct. As a result, the Party lost what remained of support from the pro-Bolshevik farming peoples of the Don and the willingness to collaborate by more neutral villagers.

D'Ann R. Penner, Stalin et l'ltal'janka de 1932-1933 dans la région du Don. La façon dont le gouvernement soviétique géra la crise céréalière de 1932 et la famine qui suivit, cause de la mort d'au moins 6,7 millions de citoyens soviétiques entre 1932 et 1934, changea de manière décisive l'opinion des paysans les plus touchés par la famine vis-à-vis du régime. Dans ces régions, les paysans considérèrent que la famine avait été « artificiellement » et délibérément « organisée ». Cet article analyse le point de vue des paysans sur la famine dans la région du Don — dont la moitié nord était connue en 1932 sous le nom de Severo-Kavkazskij kraj. Les décisions prises par le parti communiste soviétique entre 1928 et 1932 afin de promouvoir des programmes à la fois impopulaires, à courte vue et allant à l'encontre du but recherché aboutirent à une cassure dans les relations politiques entre la paysannerie et le parti. La dynamique des rapports entre ce dernier et les travailleurs des fermes collectives au cours de la deuxième phase, la plus cruciale, de la saison des moissons et de la collecte des céréales transforma la pénurie en famine. La résistance unifiée, efficace et déterminée des villageois fut interprétée par le parti central comme une déclaration de guerre contre le parti, les villes et l'Armée rouge, et il réagit en conséquence. En fait, le parti communiste n'avait pas le pouvoir de créer une famine mais, dans les zones mises à l'index, il pouvait aider le processus par lequel une pénurie se transforme en famine, et faire ainsi de la famine son alliée dans l'assujettissement des paysans. Dans toutes les régions touchées, la famine fut non seulement tolérée par le gouvernement, même dans les zones n'ayant pas été mises à l'index, mais elle fut aussi utilisée comme moyen politique pour discipliner et instruire. Il en résulta que le parti finit par perdre ce qui lui restait de soutien parmi la population agricole pro-bolchevique de la région du Don, ainsi que l'empressement à coopérer des paysans moins engagés politiquement.

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