Structural aspects of secondary succession to grasslands in dehesa ecosystems

Résumé En Fr

The basis of the present study was the verification of the existence of a successional se ries in which the time elapsed from the last cultivation of cereal until the development of the stabilized semi-arid grassland (central western Spain) was considered. On finding acceptable results, with the sequential disposition of the different age groups, the structural variations taking place during the process were examined. These variations comprise aspects of simple interpretation (biological structure) and others which are harder to discuss (spatial structure). In fact, for an effective understanding of the latter, the applications of expressions of heterogeneity and the results of such applications should be completed with broad experience concerning the ecosystems in question ; if not, interpretation proves to be either incomplete or ambiguous. On developing the study, the following levels were taken into account : sampling units, communities , groups of communities and successive pairs of groups. Apart from the verification of certain aspects well established in the literature (decreasing rhythm in successions difficulty in the establishment of new species during the later stages, owing to competition), biological structure may also be said to depend above all on equitability, while species richness plays a minor role. Spatial distribution passes from a random distribution with high dominance, at the beginning of succession, to a homogeneous distribution (microstructure) which becomes increasingly finer as the influence of livestock increases ; this also exhibits high degrees of dominance and occurs at the end of the successional process. Between both extremes, the relaxing of environmental conditions points to more or less monospecific groups, distributed in patches whose size increases with time until the effect of grazing becomes patent ; owing to the absence of a uniformizing effect (livestock) , such patches differ in species composition between communities of the same age, which in turn increases intercommunity heterogeneity, whereas intracommunity heterogeneity depends on the degree of development attained by the patches and decreases when one or more of them clearly predominates over the rest.

Pour la réalisation du travail, on part de la vérification d'une série successionelle, en considérant le temps écoulé depuis la dernière culture de céréale jusqu'au développement d'un pâturage semi-aride (Centre-Ouest espagnol) . Après avoir vérifié que les résultats sont valables, on observe à partir de l 'enchaînement par séquences des différents groupes d'âges, les variations structurales qui ont lieu pendant le processus. Dans ces variations il y a des aspects d'interprétation facile (la structure biologique) et d’autres aspects à discussion plus complexe (la structure spatiale). De ce fait, pour une compréhension plus effective de ces derniers, l'application des formules d'hétérogénéité et des résultats obtenus, doit être complétée par une longue expérience dans les écosystèmes traités, car au contraire l'interprétation serait incomplète ou ambigile. Dans le déroulement du travail on considère les niveaux suivants : unités d'échantillonage, communautés, groupes de communautés et paires de groupes successifs. Après avoir vérifié quelques aspects suffisament constatés dans la bibliographie (le rythme décroissant de la succession ; la difficulté pour l'installation de nouvelles espèces dans les derniers stades, dûe à la competition) on peut établir que la structure biologique dépend surtout de l'équitabilité ; la richesse intervient beaucoup moins. La structure spatiale, représentée au début de la succession par une distribution homogène (microstructure) dont le degré est d’autant plus fin au fur et à mesure que la pression de l'élevage est plus forte, et avec également une dominance élevée, vers la fin du processus. Entre les deux extrêmes, l'adoucissement des conditions du milieu permet l'observation de groupements plus ou moins monospécifiques, distribués sous forme de "rodales" (taches) dont l'amplitude progresse avec le temps jusqu’à ce que l'effet du pâturage devienne évident. Ces "rodales" faute d’un facteur d’uniformisation (tropeaux) présentent une composition spécifique différente dans des communautés du même âge, ce qui fait augmenter l ’hétérogénéité entre les communautés, tandis que l’ hétérogénéité de la communauté elle-même dépend du degré de développement atteint par les "rodales" et décroît lorsqu'un ou plusieurs d'entre eux dominent nettement sur les autres.