Conservation versus développement ? Une nouvelle situation conflictuelle dans les parcs naturels andalous

Résumé En Fr Es

In 2009, Andalusia commemorated the twentieth anniversary of the approval of the Andalusian parliament of law 2/1989 on the Inventory of Protected Natural Spaces. This law allowed for the creation of the present day RENPA (Andalusian Protected Natural Areas Network), who succeeded in homogenising the management of all its areas. The label of Natural Park plays a fundamental role from a territorial and socio-economic point of view. Natural Parks counted with a series of tools of management and planning which soon came across with the reticences from a part of the population and the public opposition. The former observed how a serie of silvopastoral exploitations were reduced. The latter argued that these reductions in the traditional use of the territory would promote the closure of enterprises and speed up the population exodus already initiated. Criticism that the Andalusian Administration of Environment soon replied through the undertaking of a serie of public and financing aids for the socioeconomic development in these territories. Besides, it was created a commercial brand of all the products created and/or offered in the protected natural areas. Although these tensions were faded away, almost twenty years after the law 2/1989 a new debate was set. Some villages placed in the protected natural areas most frequented by society, started to report that the tools of management considerably reduced their economic prospects in comparison with the villages out of the protected areas. The paradigmatic case which gave rise to a real "mayors revolt " and that put the credibility of the Andalusian Administration in check, was the construction of a big hotel called "The Algarrobico ", in the heart of a virgin beach in the Cabo de Gata-Nijar Natural Park. The aim of this article is to shine a light on both the actors and the arguments in this latest episode of tension between conservation and development in the protected natural parks of Andalusia.

En 2009, l'Andalousie a commémoré le 20e anniversaire de l'approbation par le Parlement andalou, de la loi 2/1989 de l'Inventaire des Espaces Naturels Protégés. Cette loi a permis la création de l'actuel RENPA (Réseau des Espaces Protégés d'Andalousie) qui a réussi à homogénéiser la gestion de toutes ces aires. Dans cet ensemble, la catégorie de Parc Naturel joue un rôle fondamental d'un point de vue territorial et socio-économique. Les Parcs Naturels ont disposé d'une série d'outils de planification et de gestion qui, rapidement, ont provoqué les réticences d'un secteur de la population et du parti d'opposition. Les habitants regrettaient la restriction de l'utilisation de certains usages sylvopastoraux. L'opposition politique argumentait que lesdites restrictions des usages traditionnels du territoire accéléreraient la fermeture d'entreprises et l'exode, déjà commencé, de la population locale. L'Administration andalouse de l'Environnement a rapidement répondu à ces critiques, en lançant une série d'aides publiques et des financements en vue du développement économique de ces territoires. Elle a également créé une marque de commercialisation de tous les produits fabriqués ou offerts dans les espaces naturels protégés. Ces mesures apaisèrent les tensions initiales mais, près de vingt ans après la loi 2/1989, un nouveau débat ressurgit : certaines communes situées dans les espaces naturels protégés les plus fréquentés, ont commencé à protester contre les outils de gestion qui réduisaient considérablement leurs perspectives économiques par rapport aux communes situées en dehors des zones protégées. Le cas paradigmatique qui a conduit à une véritable «révolte des maires» et qui a mis en échec la crédibilité de l'Administration andalouse a été la construction d'un grand hôtel, El Algarrobico, dans le Parc naturel de Cabo de Gata Nijar. Mais les organisations écologistes et citoyennes réussirent à en interdire l 'ouverture par voie judiciaire. Cet article a pour but d'apporter un éclairage sur les acteurs et les arguments dans ce nouvel épisode de tensions entre conservation et développement dans les espaces naturels protégés de l'Andalousie.

En 2009, la comunidad autónoma de Andalucía conmemoró el vigésimo aniversario de la aprobaciôn por el Parlamento andaluz, de la ley 2/89 que estableció el primer Catálogo de zonas naturales protegidas. Esta ley ha permitido la creación del actual RENPA (Red de Espacios Protegidos de Andalucía) que ha conseguido homogeneizar la gestion de mencionadas areas. En dicho catálogo, la categoria de Parque Natural juega un papel fundamental desde un punto de vista territorial y socioeconómico. Los Parques Naturales disponen de una serie de herramientas de planificación y gestion que, inicialmente, provocaron las reticencias de un sector de la población y del partido de la oposición. Los habitantes lamentaron las restricciones de los usos tradicionales agro-silvopastorales. La oposición politico argumentaba que dichas limitaciones de los usos tradicionales del territorio, acelerarían el cierre de empresas y el éxodo rural, ya iniciado, de la población local. La Consejeria andaluza de Medio Ambiente respondió rápidamente a estas criticas, lanzando una serie de ayudas publicas y de financiación con el objeto de conseguir el desarrollo económico de estos territorios. Igualmente, creó una marca de comercialización de todos los productos fabricados u obtenidos en los espacios naturales protegidos. Estas medidas calmaron las tensiones iniciales pero, tras veinte anos de la ley 2/89, un nuevo debate ha surgido : ciertos municipios localizados en los espacios naturales protegidos más frecuentados, han comenzado a protestor en contra de las herramientas de gestion, argumentando que reducen considerablemente sus perspectivas económicas en relación a los municipios situados fuera de las zonas protegidas. El caso paradigmático que ha conducido a una verdadera «revuelta de alcaldes» y que ha puesto en jaque la credibilidad de la Administración andaluza, ha sido la construcción de un gran hotel, El Algarrobico, en pleno parque natural de Cabo de Gata-Nijar. Las organizaciones ecologistas y ciudadanas han conseguido paralizar su abertura por via judicial. Este articulo tiene como objeto reflexionar sobre este nuevo episodio de tensión entre conservation y desarrollo en los espacios naturales protegidos de Andalucía.