2018
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Stefan Tzortzis et al., « L’occupation préhistorique et protohistorique de la montagne et de l’abri Faravel dans le parc national des Écrins (Hautes-Alpes, France) », Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, ID : 10.3406/edyte.2018.1416
L’Abri Faravel, découvert en 2010 à 2 133 m d’altitude dans le Parc National des Écrins (Freissinières, Hautes-Alpes, France), est un site d’altitude ayant fait l’objet de plusieurs campagnes de fouille programmée entre 2011 et 2015. Cet abri-sous-roche a connu plusieurs phases d’occupation sur une longue durée, depuis le Mésolithique jusqu’à l’époque contemporaine. Le mobilier archéologique collecté lors de ces fouilles se compose d’une série lithique assez importante dans un tel contexte (plus de 3 000 objets enregistrés dont un lot important de pièces diagnostiques attribuables au Premier Mésolithique) mais aussi, en moindre quantité, de céramique non tournée de l’âge du Fer, d’un objet de parure antique et d’éléments de ferronnerie antiques et médiévaux. La présence de peintures rupestres, comportant notamment la figuration de quadrupèdes la plus haute d’Europe à ce jour, souligne l’originalité de cet abri. La technique et le thème (un cerf blessé affronté à un autre animal) des peintures schématiques réalisées à l’ocre sur le plafond de l’abri et sur la paroi du fond, mais également les associations présentes, invitent à les attribuer au Néolithique. L’étude de ce site s’inscrit dans le cadre des recherches pluridisciplinaires menées depuis plusieurs années, sous la direction de F. Mocci et K. Walsh, dans les hauts massifs de l’Argentiérois, au coeur du Parc National des Écrins. Ces dernières ont notamment mis en évidence la fréquentation par l’Homme de ces reliefs alpins, au-delà de 2 000 m d’altitude, dès le Mésolithique. Nous présentons dans cet article un état des connaissances relatives à cet abri que nous replaçons dans le contexte plus large des données archéologiques et environnementales établi dans ce secteur des Alpes méridionales françaises.