Statistiques du chômage : les écarts se creusent depuis cinq ans

Résumé En Fr Es

Unemployment Statistics: A Widening Gap over the Last Five Years - 2.8 million job-seekers are registered with the ANPE (the French National Employment Agency), however, unemployed people, as defined by the International Labor Office (ILO), number less than 2.4 million according to the INSEE Survey on Employment. The gap between these two figures which measure unemployment has been widening for five years: the job applications registered by the ANPE have not decreased, whereas unemployment as defined by the ILO has noticeably dropped. This gap is not easily explained. On the one hand, an increasing number of people registered at the ANPE give up looking for a job, either because they are discouraged or become unavailable, and thus are no longer unemployed according to the definition of the ILO. On the other hand, the gap is derived from the statistical tools themselves: job applications at the ANPE and the estimate of job applications supplied by the Survey on Employment are also divergent. The heart of the matter is that there is no "good" measurement of unemployment, valid everywhere and at all times. In France, as in other countries of the European community, the two definitions correspond to various concerns and there is no reason for them to coincide exactly. That of the ANPE, or more generally of national labor offices, gives an administrative measurement of the phenomenon and follows a management logic. That of the ILO supplies international statistical standards and makes it possible to compare levels of unemployment rates between various countries.

Statistiques du chômage : les écarts se creusent depuis cinq ans - L'ANPE recense à la fin de l'année 1991 2,8 millions demandeurs d'emploi, mais les chômeurs au sens du Bureau International du Travail (BIT), dénombrés par l'enquête Emploi de l'INSEE ne sont que 2,4 millions. Entre ces deux chiffres qui prennent la mesure du chômage, l'écart se creuse depuis cinq ans : les demandes d'emploi enregistrées par l'ANPE sont plus nombreuses, alors que le chômage au sens du BIT s'est sensiblement réduit. Cet écart s'explique mal. D'une part, de plus en plus d'inscrits à l'ANPE abandonnent leur recherche d'emploi, par découragement ou indisponibilité, et ne sont donc plus chômeurs au sens du BIT. D'autre part, l'écart vient des outils statistiques eux-mêmes : les demandes d'emploi de l'ANPE et l'estimation qu'en fournit l'enquête Emploi divergent elles aussi. Le fond du problème est qu'il n'existe pas une "bonne" mesure du chômage, valable en tous lieux et en tous temps. En France, comme dans les autres pays de la Communauté européenne, les deux définitions répondent à des préoccupations différentes et n'ont pas de raison de coïncider. Celle de l'ANPE, ou plus généralement des bureaux de main-d'œuvre nationaux, donne la mesure administrative du phénomène, et obéit a une logique de gestion. Celle du BIT fournit une norme statistique internationale, permettant de comparer les niveaux ou les taux de chômage d'un pays à l'autre.

Estadisticas del desempleo : las disparidades se ahondan desde hace cinco años - La ANPE (Agenda Nacional para el Empleo) censa en 2,8 millones el número de desempleados pero si se tiene en cuenta la acepción propuesta por la OIT (Oficina Internacional del Trabajo), los parados censados por la encuesta Empleo del INSEE no Ilegan a 2,4 millones. Entre estas dos cifras que evalúan el desempleo, la distancia se acrecienta desde hace cinco años : los pedidos de empleo registrados por la ANPE son más numerosos mientras que, considerando, por el contrario, la acepción de la OIT, la desocupación se redujo sensiblemente. Esta disparidad se explica con dificultad. Por una parte, un número cada vez mayor de inscriptos en la ANPE abandonan su búsqueda de empleo por desaliento o indisponibilidad y por ende ya no son más desempleados en la acepción de la OIT. Por otra parte, la disparidad se debe a los mismos instrumentes estadísticos ya que los pedidos de empleo registrados en la ANPE y la estimación que proporciona de los mismos la encuesta Empleo divergen también.