The municipal telegraph network: origins of the fire and police alarm systems in American cities

Résumé En Fr

Joel A. TARR, The Municipal Telegraph Network: Origins of the Fire and Police Alarm Systems in American Cities. The municipal telegraph is one of the technologies that constituted the infrastructure of the emerging networked city in the second half of the nineteenth century. As a communications improvement, it helped in overcoming the city's fragmentation and aided the municipality in dealing with crises of fire and social order. Municipal adoption of a fire alarm telegraphic system was often related to fire department reorganization in a centralized and bureaucatic direction. , "\he fire-alarm telegraph not only improved the ability of the municipal government to fight fires but helped reinforce bureaucratic control over the firemen. Large cities adopted the new technology at a rapid rate. In contrast to the fire alarm telegraph, municipal adoption of the police telegraph was relatively slow. This reflected not only a slower pace in municipal bureaucratization of police functions but also the different nature of these functions compared to fire fighting. Police, in contrast to firemen, were likely to encounter a variety of situations calling for responses not communicable by a single signaling mechanism. In addition, the telegraph was limited as a device to enforce more bureaucratic control over the beat patrolman - a deficiency corrected by adding a telephone to the police call box. These cases suggest that the city presented a different context for technology adoption compared to the private market and that only powerful social and political pressure could compel the adoption of the new systems required to modernize city service delivery.

Joel A. TARR, Le réseau télégraphique municipal et les origines des systèmes d'alarme-incendie et d'alarme de police dans les villes américaines. Le télégraphe municipal est l'une des technologies constitutives de la ville-réseaux qui apparaît au cours de la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Permettant de meilleures communications, il contribua à la résolution du problème de la fragmentation de la ville et à la gestion des incendies et des troubles de l'ordre public L'adoption par une municipalité d'un système télégraphique d'alarme-incendie allait souvent de pair avec la réorganisation des services de pompiers selon un modèle centralisé et administratif. Ce système permettait non seulement une lutte plus efficace contre le feu mais aussi un plus grand contrôle administratif du personnel des casernes. Les grandes villes adoptèrent rapidement la nouvelle technologie. En revanche, l'adoption d'un système analogue d'alarme de police fut plus lente. Cela s'explique non seulement par le rythme plus lent observé dans la réorganisation des services de police mais aussi par la différence de nature des fonctions de chacun de ces deux services. C'est qu'à l'inverse des pompiers, les policiers étaient susceptibles d'être confrontés à différentes sortes de situations, nécesissitant des moyens de communication plus sophistiqués qu'un appareil ne transmettant qu'un seul signal. De plus le télégraphe ne permettait qu'un contrôle limité des patrouilles - lacune qui fut comblée par l'adjonction d'un téléphone aux bornes d'appel de police. Ces exemples suggèrent que le contexte d'adoption d'une technologie donnée par une ville différait de celui d'un marché privé, et que seules de fortes pressions sociales et politiques pouvaient dans le premier cas imposer l'adoption des nouveaux systèmes techniques nécessaires à la modernisation des services municipaux.