1996
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Laurent Deshaies et al., « La viti-viniculture québécoise : entre "froidure" et vente au vignoble », Annales de géographie, ID : 10.3406/geo.1996.20755
Même si le Québec fut longtemps considéré comme une province non viticole et n'a que 17 vignobles commerciaux, l'étude géographique des vignobles québécois présente un intérêt sur le plan de la décision de localisation. Ainsi, on montre que le milieu naturel, surtout le sol et le climat, n'a pas la détermination absolue que l'on veut bien lui prêter dans la décision de planter des vignes. En effet, cette décision de planter devrait venir avant celle de localiser l'entreprise alors que, la plupart du temps, elle vient a posteriori puisque le futur vigneron possède déjà une propriété achetée à d'autres fins. Aussi étrange que cela puisse paraître dans le contexte québécois, la principale contrainte de la viticulture provient de l'obligation factuelle de la vente du vin au vignoble même, alors que les conditions météorologiques de l'année, particulièrement les risques de gels tardifs au printemps et hâtifs à l'automne, viennent en second lieu. Bref, la viti-viniculture québécoise a un intérêt évident pour la discipline géographique parce qu'elle situe assez bien l'aspect de la localisation dans le processus décisionnel de démarrage d'une entreprise. La localisation serait alors un aspect secondaire dans ce processus.