1992
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Yann Mear et al., « Caractérisation morphosédimentaire des fonds rocheux situés au large du Roussillon (France) », Géologie Méditerranéenne, ID : 10.3406/geolm.1992.1473
Le littoral du Roussillon présente de nombreux pointements rocheux susceptibles de recevoir des récifs artificiels. La mise en œuvre d'un sonar latéral couplé à un sondeur bathymétrique a permis de préciser les contours et la morphologie de ces "rocs". Outre la nature de ces rochers, la confrontation des données géophysiques avec des données sédimentologiques donne une bonne idée de la dynamique sédimentaire qui affecte les différents types de dépôts (graviers, sables et vases) de la plate-forme roussillonnaise. L'existence de rides sédimentaires (Pl. I, fig. 2) symétriques à légèrement dissymétriques, possédant des crêtes généralement rectilignes et bifurquées montre que des sédiments sablo-graveleux sont remobilisés par la houle, jusqu'à des profondeurs d'au moins 50 m. La mobilisation d'un tel sédiment nécessite un courant dont la vitesse fond est supérieure à 20 cm/s. Les sédiments fins sont piégés dans des unités sédimentaires qui se situent au droit des embouchures (prodelta). La houle est à l'origine d'une érosion de ces unités et les sédiments fins remis en suspension sont repris par les courants généraux et se dispersent sur l'ensemble des sites étudiés et au delà vers la pente continentale par l'intermédiaire d'un néphéloïde benthique.