Norma y creatividad en la rima idéntica (a propósito de Herrera)

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1984

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José María Micó, « Norma y creatividad en la rima idéntica (a propósito de Herrera) », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1984.4535


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Tout élément formel en poésie, si minime qu'en soit l'importance, doit être étudié historiquement, en fonction des préceptes littéraires de son temps, de l'évolution des usages rhétoriques, des styles, de la langue poétique... Ainsi en va-t-il pour la rime « du même au même ». Si la poétique traditionnelle condamne ce procédé, on peut voir qu'elle fait le plus grand cas de certains usages qui lui sont pourtant étroitement apparentés. Quelques grands créateurs ont eu de bonnes raisons de contrevenir aux règles. Dante, par exemple, entendit consacrer par les consonances de sa Commedia une idée biblique. En Espagne, quand les usages poétiques feront place au pétrarquisme, on observera chez nos poètes maint exemple de recherche formelle délibérée. De l'attrait exercé par ce procédé et de l'interdiction qui le frappe naît une tension qui apparaît dans les traductions en castillan de Pétrarque, de l'Arioste et d'autres poètes, traductions où la forme est moins marquée par la fidélité au discours original (même dans les versions « a lo divino ») que par les nouvelles tendances artistiques. Dans l'œuvre de Fernando de Herrera, lorsque celles-ci sont arrivées à maturité et qu'elles peuvent s'unir à une remarquable conscience créatrice, l'utilisation de la rime « du même au même » atteint à une perfection sans égale, mais seules des sources manuscrites nous offrent d'abondants témoignages de l'expressivité du procédé, de la variété et de la maîtrise avec lesquelles il est employé. Celui-ci, en revanche, est absent dans Algunas obras (1582) en raison notamment de la transgression qu'il représente encore, et ne se trouve guère dans le recueil posthume de Versos de 1619.

Todo aspecto formal en poesía, por mínimo que sea, debe estudiarse históricamente, atendiendo a la doctrina literaria de su momento, a la evolución de los usos retóricos, de los estilos, de la lengua poética... Es el caso de la rima idéntica. Tradicional mente condenada por la preceptiva, ve cómo ésta otorga toda su atención a otros procedimientos estrechamente emparentados con ella. Algunos de los grandes creadores, sin embargo, tenían motivos suficientes para desatender la norma : en Dante, por ejemplo, fue la voluntad de consagrar en las consonancias de su Commedia una idea bíblica. En España, cuando se unan los usos poéticos de los autores cuatrocentistas y del petrarquismo italiano, serán posibles en nuestros poetas numerosos ejemplos de voluntarioso rebuscamiento formal. Pero la misma tensión entre las posibilidades del procedimiento y su prohibición puede verse en las traducciones castellanas de Petrarca, Ariosto y otros, con resultados a veces menos leales al decurso primitivo (incluso en las versiones a lo divino) que a las nuevas tendencias artísticas. En Fernando de Herrera, cuando han madurado ya todas ellas y pueden unirse a una notable conciencia creativa, se da un cultivo único de la rima idéntica ; pero sólo sus fuentes manuscritas nos dan generoso testimonio de la sabia y variada expresividad del procedimiento, ausente (por su esencia transgresora, entre otras razones) de Algunas obras (1582) y muy precariamente representado en los postumos Versos de 1619.

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