1986
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D.E. Schurlknight, « « En un mar sin playas muriendo quedó » : Espronceda ante la esperanza », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1986.4584
Malgré le nihilisme, l'angoisse et le désespoir que semble respirer la poésie d'Espronceda, on voit survivre dans quelques-uns des poèmes les plus importants une étincelle d'espoir, un désir presque inextinguible de voir se réaliser un jour le bonheur — l'idéal. C'est une dialectique entre, d'une part, la raison et l'expérience, qui disent au poète que tout espoir est futile, que l'espoir n'apportera que désillusion et douleur ; et, d'autre part, le cœur qui, désirant croire, refuse de capituler devant le néant; c'est le désir ardent et le besoin de croire à quelque chose qui donnerait un sens à l'existence.