Ronda del Guinardó de Juan Marsé : un roman polyphonique

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1993

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Geneviève Champeau, « Ronda del Guinardó de Juan Marsé : un roman polyphonique », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1993.4789


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Après Si te dicen que caí et Un día volveré, il semble que Ronda del Guinardó abandonne l'éclatement de l'instance narratrice caractéristique des romans précédents au bénéfice d'un narrateur unique. La polyphonie n'est pas évacuée pour autant du récit. Si elle est déjà présente dans les énoncés des personnages, elle se manifeste essentiellement dans les rapports que ceux-ci entretiennent avec l'instance narratrice, que ce soit dans le jeu ironique, dans la collaboration des deux instances à l'acte narratif ou dans l'ambiguïté entretenue entre les voix du récit. A travers le jeu polyphonique, l'écriture fait ce qu'elle dit de l'univers raconté. Elle repose également sur un jeu d'inversions entre le « dire » et le « dit » qui permet de réécrire l'Histoire du point de vue des « sans voix » du côté desquels se place le narrateur. Il se met en place une esthétique de l'ambiguïté offerte comme équivalent formel d'une expérience historique mais aussi comme dispositif antidogmatique et d'apprentissage d'une autonomie du lecteur par rapport aux discours manipulateurs.

Después de la complejidad narrativa de Si te dicen que caí y Un día volveré, Ronda del Guinardó parece renunciar a la multiplicidad de las voces narrativas que caracterizaba las novelas precedentes en favor de un narrador único. No por eso se evacúa la polifonía del relato. Si se manifiesta ya en los enunciados de los personajes, es aun más patente en las relaciones que se establecen entre éstos y la instancia narradora, en el juego irónico, en la colaboración de las dos instancias en el acto narrativo y en la ambigüedad mantenida entre las diferentes voces del relato. En el juego polifónico la escritura es mimética, hace lo que dice a propósito del mundo de la ficción, pero establece también una serie de inversiones entre lo dicho y la manera de decirlo que permite proponer une nueva versión de la Historia desde el punto de vista de los que habían sido privados del habla, con los que se solidariza el narrador. Estas prácticas constituyen una estética de la ambigüedad que propone un equivalente formal de una experiencia histórica pero que constituye también un dispositivo antidogmático y de aprendizaje de una autonomía del lector en relación con los discursos manipuladores.

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