Ethnozoologie des Hautes-Terres et des îles d'Écosse : les clans et leurs relations avec l'animal domestique

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1996

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Denis-Richard Blackbourn, « Ethnozoologie des Hautes-Terres et des îles d'Écosse : les clans et leurs relations avec l'animal domestique », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, ID : 10.3406/jatba.1996.3746


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Résumé En Fr

Between the XIIth and the end of the XVIIIth Century, Man in the Scottish Highlands and Islands lived in clans, social structures, inherent to this area. It was a compulsory response to difficult environmental conditions, the effect of which was to oblige local populations to rely on the breeding of domestic animals rather than agriculture. According to their social status among the clan, men were be obliged to rely more or less on specific domestic animals and their products ; the poor tried to survive on their meagre crop and their few sheep and goats, while the tacksmen and the chiefs could benefit from the sale of their cattle and also the payment of local duties by their tenants. By the beginning of the XVIIth Century, some Highland chiefs deserted their ancestral land to live in the Lowlands or even London, where their needs for cash contrived their tenants to adapt to new circumstances (higher rents) or leave By the end of the XVHIth Century, the small "farmtown", with its domestic stock, was a spectacle of the past and the clansmen were preparing to abandon their native glens to the English "Big Sheep". Among the many domestic animals which had for centuries helped the clans of the Highlands and Islands to survive one species was now to cause their ruin : the Sheep.

Entre le XIIe et la fin du XVIIIe siècle, l'homme des Hautes-Terres et des Des écossaises vécut en une structure sociale particulière à ces régions appelée clan. Ce fut une adaptation obligatoire à des conditions environnementales difficiles, dont l'effet fut d'obliger les populations locales à compter davantage sur l'élevage d'animaux domestiques plutôt que sur l'agriculture. En fonction de leur rang social, au sein du clan, les hommes étaient obligés de se tourner vers certains animaux domestiques et leurs produits ; les plus pauvres tentèrent de survivre à l'aide de leur maigre récolte et de leurs quelques moutons et chèvres, tandis que les "régisseurs" et les chefs pouvaient tirer bénéfice de la vente de leur bétail ainsi que du paiement des obligations locales par leurs locataires. Au début du XVIIe siècle, certains chefs de clan quittèrent leurs terres ancestrales pour vivre dans les Basses-Terres ou à Londres, où leurs besoins pécuniers obligèrent leurs locataires à s'adapter aux nouvelles circonstances (loyers plus élevés) ou à partir. Vers la fin du XVIIIe siècle, le petit "hameau" et son troupeau domestique était un spectacle du passé et les hommes des clans se préparaient à abandonner leurs vallées natales au "grand mouton" anglais. La disparition de la structure sociale des clans des Hautes-Terres et des Iles qui avaient survécu pendant des siècles grâce à leurs animaux domestiques fut ironiquement le fait d'une espèce domestique : le mouton.

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