2016
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Zaza Aleksidzé et al., « Les images acheïropoiètes du sauveur – le mandylion et le kéramion – en Géorgie : la tradition de leur translation dans l’ancienne littérature géorgienne », Journal des Savants, ID : 10.3406/jds.2016.6337
L’origine du mandylion – célèbre image acheïropoiète – est relatée dans la correspondance de Jésus et d’Abgar, dont il existe huit versions géorgiennes des ve-xie siècles et deux magnifiques copies illustrées du XIe siècle. Néanmoins, à cette époque, aucune tradition ne rapporte que le mandylion, ou sa copie miraculeuse sur argile, le kéramion, se soient jamais trouvés en Géorgie. Toutefois, à partir du XIIIe siècle, on prétend que l’apôtre André a apporté avec lui l’une de ces deux images, ou encore que le moine syrien du vie siècle, Antoine, aurait gardé près de lui le kéramion, dans son ermitage de Mart’q’opi. Bien plus, au XVIIIe siècle, on identifie l’icône Antchis Khati à l’image acheïropoiète. Selon l’un des manuscrits découverts en 1976 au Sinaï, deux des Pères syriens venus en Géorgie au vie siècle, Théodose d’Édesse et Isidore de Hiérapolis, étaient à l’origine desservants du mandylion et du kéramion. Dès leur arrivée en Géorgie, ils entreprennent de peindre une fresque et une icône du Christ : le Sauveur se présente alors lui-même pour accomplir le travail.