Siècle et Jeux Séculaires

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Date

1993

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Ktèma

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Pavis d'Escurac Henriette, « Siècle et Jeux Séculaires », Ktèma, ID : 10.3406/ktema.1993.2083


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Résumé En Fr

Century and Secular Games The modus saeculi, considered as the interval between celebrations of the ludi saeculares, was very uncertain from the beginning, because it was linked to the longest duration of human life. It always remained incertus, as Censorinus says. During the Empire, ideology and politics heavily weighed on secular celebrations and comput. From 17 B.C. onward, the ludi saeculares were taken up by the emperors. Binding tightly the emperor to the secular renewal, the ludi saeculares easily promoted the glorification of a reign. The emperors personally intervened in the modus saeculi and drew it in different directions, without the XVviri sacris faciundis, in charge of the ludi saeculares, being able to assert a strict comput. Augustus had raised both the rituel of 17 B.C. and the modus of 110 years to the level of models. Claudius realised a new and consistent programme when giving to the comput a fixed starting point and binding the ludi saeculares with the birthdays of the foundation of Rome. Septimius Severus, turned back, in 204, to Augustus’ model and broke the series of centuries of 100 years, which, after Claudius, could have definitively prevailed, because the rhythm of the birthdays of Rome, every hundred years, had known a real success.

Conçu comme l’intervalle des célébrations successives des jeux séculaires, le modus saeculi, très flou dans ses origines mêmes, puisque lié à la plus longue durée de vie humaine, est toujours resté incertus, selon les termes de Censorinus (17,7). Nombre de facteurs idéologiques et politiques ont exercé, sous l’Empire, une influence déterminante sur les célébrations et le comput séculaires. A partir de 17 avant J.C., la fête séculaire est accaparée par les empereurs. En associant étroitement l’empereur au renouveau séculaire, les jeux se prêtaient facilement à la glorification d’un règne. Ce sont les interventions personnelles des princes qui ont tiré le modus saeculi dans des directions divergentes, sans que les XVviri sacris faciundis, responsables des célébrations séculaires, aient pu faire prévaloir un comput rigoureux. Auguste avait donné au rituel de 17 avant J.C. et au modus de 110 ans valeur de modèle. Claude réalisa un programme nouveau et cohérent, en donnant au comput un point de départ bien déterminé dans le temps et en faisant coïncider jeux séculaires et célébrations anniversaires de la fondation de Rome. L’initiative archaïsante de Septime Sévère, revenant en 204 au modèle augustéen, vint interrompre la série des siècles de 100 ans qui, après Claude, aurait pu s’imposer définitivement, en raison du succès du rythme de 100 ans des anniversaires de fondation de la cité.

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