2009
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Agnès Molinier-Arbo, « Le princeps senatus dans l'Histoire Auguste. De la réalité au jeu de mots », Ktèma, ID : 10.3406/ktema.2009.1768
On a souvent évoqué, à la suite d’André Chastagnol, la possibilité d’une résurgence, à la fin de l’Empire, du princeps senatus. Si l’existence d’un sénateur qui détenait le ius primae sententiae à l’Assemblée à cette époque est fort probable, il ne pouvait en aucun cas être assimilé à l’antique Prince du Sénat. À bien regarder les textes, on se rend compte que l’Histoire Auguste est la seule à faire explicitement référence à cette dignité républicaine : au prix d’un jeu de mots, le biographe fait des empereurs Valérien et surtout Tacite les symboles d’un étrange principat du Sénat, qui n’a jamais existé que dans l’imagination d’une partie de l’aristocratie sénatoriale occidentale, représentée entre autres, à l’extrême fin du quatrième siècle, par le cercle des Nicomaque-Symmaque.