1992
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Jean-Claude Coquet, « Note sur Benveniste et la phénoménologie », LINX, ID : 10.3406/linx.1992.1236
Cette note a pour objet de souligner l'originalité de la position de Benveniste. Le discours devient avec &le point central de l'analyse du langage ; la langue n'est que seconde. Ce primat est vérifié logiquement : "Nihil est in lingua quod non prius fuerit in oratione", et chronologiquement : le langage "commence" avec le discours. Or, le discours lui-même se présente à nous comme un acte, requérant un énondateur, mieux "la présence de la personne" et s' effectuant dans un espace et un temps spécifiques. L'espace discursif n'est pas euclidien et le temps discursif n'est pas chronique. Cette manière de concevoir la deixis discursive conduit inévitablement Benveniste à entrer dans le champ de la phénoménologie, ce "champ de présence" (Hussert) où. se vit l'activité linguistique.