2004
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Danièle Dossetto, « Vers des fêtes de quelle «provençalité» ? Une tendance du renouvellement festif en Provence-Alpes-Côte-d'Azur », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, ID : 10.3406/mar.2004.1853
En quoi certaines fêtes ont-elles aujourd'hui une dimension régionale ou micro-régionale ? En quoi sont-elles attachées à un espace relativement vaste, que celui-ci soit leur aire de célébration ou d'attraction, ou encore de référence pour des revendications culturelles ? En quoi, dans quelques cas, se présentent-elles comme des vitrines pour des revendications d'ordre politique ou des substituts de manifestations ? Comment le public régional se caractérise-t-il ? Issus d'observations dans les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse (2000 et 2001 essentiellement), les exemples présentés s'ordonnent, en réponse à ces questions, selon un élargissement du territoire de référence, et des connotations revendicatives de plus en plus nettes mais peu soutenues par la population. C'est ainsi qu'à partir de l'espace, on en vient à s'intéresser à de nouveaux acteurs, en particulier le Conseil régional et deux mouvements oeuvrant pour une forme de «provençalophonie» exclusive dans le contexte européen. Saint-Marcel de Barjols (célèbre comme «fête des tripettes») et fête de la «tarasque» (Tarascon), «bravade» et transhumances festives, Saint-Eloi et feux de la Saint-Jean, fêtes de la Durance ou du militantisme linguistique font l'objet de développements spécifiques. L'article s'achève quasi obligatoirement en s'interrogeant sur la représentation de la population issue de l'immigration nord-africaine.