2004
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Didier Fischer, « Les étudiants et la Résistance », Matériaux pour l'histoire de notre temps, ID : 10.3406/mat.2004.977
L’intérêt dont a fait preuve le régime de Vichy à l’égard des étudiants n’a pu empêcher qu’une minorité d’entre eux rejoignent les rangs de la Résistance. Cet engagement contre l’occupant repose aussi sur des convictions profondes: un refus clair du fascisme et du nazisme au nom des valeurs républicaines. Néanmoins, il est difficile de parler d’une résistance étudiante puisque les étudiants résistants entrent le plus souvent dans des mouvements et des réseaux à titre individuel, les grandes associations étudiantes à l’exemple de l’UNEF ou de la JEC choisissant, au moins jusqu’en 1943, dans un réflexe de survie, de proposer leurs services aux nouvelles autorités françaises. Ce qui est certain, c’est que les étudiants, qui rejoignent les différents maquis ou qui s’investissent dans les réseaux de renseignements, en puisant à cette expérience hors du commun, contribuent à orienter idéologiquement le milieu étudiant de l’après-guerre.