1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Jean-Marie Pailler, « Les religions orientales selon Franz Cumont. Une création continuée », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.1999.4661
Jean-Marie Pailler, Les religions orientales selon Franz Cumont. Une création continuée, p. 635-646. La question est envisagée à partir de l'exemple de Bacchus. L'étude de la diffusion de ce dieu a été ajoutée dans le 4e et dernière édition, en 1929, comme un «complément» au tableau dressé en 1905. L'aspect «émotif», «possessif» reconnu aux religions orientales trouvait en ce dieu une incarnation idéale. On note le parallélisme de cette conception avec «l'élan vital» du bergsonisme, à travers les Deux sources de la morale et de la religion (1932). Un schéma «diffusioniste» restitue les progrès d'un dionysisme en évolution, entre barbarie et civilisation, du nord vers le sud et de l'est vers l'ouest. Les rencontres et débats avec Van Gennep, Brunel, Frazer, Reitzenstein, Toutain montrent un Cumont marqué par l'esprit de son temps, mais soucieux de résister aux entraînements de la mode. L'œuvre apparaît certes trop simplificatrice : sa force réside, sans doute pour longtemps, dans la grandeur d'un projet et la séduction d'une écriture.