1969
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Auguste Toussaint, « La langue française à l'Ile Maurice », Outre-Mers. Revue d'histoire, ID : 10.3406/outre.1969.1494
Quelle fut la politique de l'administration britannique de l'île Maurice à l'égard de la langue française après la conquête en 1810 de cette île jadis française ? Rien n'indique qu'au début le Colonial Office ait sérieusement envisagé de substituer l'anglais au français. Entre 1834 et 1845 quelques gouverneurs voulurent imposer l'anglais. Le Colonial Office ne consentit à le rendre obligatoire que pour la rédaction des actes législatifs et dans les cours supérieures de justice (Ordres en Conseil de 1841 et 1845). Plusieurs protestations des colons contre ces mesures restèrent sans effet, mais en 1862 le gouverneur Stevenson tint à définir les limites de l'usage obligatoire de l'anglais. Plus tard d'autres administrateurs de l'île se prononcèrent contre toute tentative d'anglicisation. Aujourd'hui l'anglais est assez répandu mais, en vertu d'actes récents, le français n'est pas complètement exclu de la jurisprudence et de la législation de l'île.