2001
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Federico Rampini, « Les leçons des élections italiennes », Politique étrangère, ID : 10.3406/polit.2001.5093
L'avènement de Servio Berlusconi à la tête du gouvernement italien, le 13 mai dernier, n 'a pas manqué de susciter de nombreux commentaires. Au-delà de l'idéologie ambiguë et des déboires judiciaires du magnat des affaires, c'est surtout la concentration sans précédent du pouvoir médiatique et du pouvoir politique entre les mains d'un seul et même homme qui nourrit le feu des critiques. Certes, le succès de Berlusconi reflète sans doute son temps : celui d'une dégradation générale des mœurs politiques, d'un abaissement du seuil de sensibilité au conflit d'intérêts, et d'une augmentation des pratiques de trafic d'influence, et cela dans la plupart des démocraties occidentales. Mais, avec Berlusconi, peut-être l'Italie est-elle en train de devenir un laboratoire où sont poussés toujours plus loin le mélange des fonctions, la manipulation des masses et l'anesthésie des consciences démocratiques.