2008
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Corine Vedrine, « Le conflit des images médiatiques sur Clermont-Ferrand », Culture & Musées, ID : 10.3406/pumus.2008.1487
L' architecture et l’histoire économique de Clermont-Ferrand, berceau de l’entreprise Michelin, ont inspiré aux créateurs et journalistes la construction de deux villes imaginaires. La première renvoie aux clichés de la ville provinciale agraire et reculée. La seconde, baptisée «Michelinville», renvoie aux stéréotypes de la ville noire industrielle, productrice de misère sociale. Si l’entreprise a effectivement nourri un imaginaire local partagé par les Clermontois, dont l’esprit Michelin est indéniablement un élément clef, les habitants s’indignent des clichés produits sur leur ville et souffrent de la réputation qu’ils leur donnent. Dans ce contexte, la municipalité a précisément engagé une politique d’image visant à combattre les stéréotypes dont la ville est victime. Prometteuse d’une «nouvelle ambiance de ville» tant urbaine que sociale, cette politique réhabilite et requalifie non seulement les espaces clermontois, mais également l’image que les habitants ont d’eux-mêmes. Bien plus, les Clermontois s’approprient la politique de communication municipale articulée autour du «changement» d’une «ville en mouvement» pour défendre Clermont-Ferrand face aux regards stéréotypés.