Motifs dits « décoratifs » : masques scéniques, oscilla, « olifants », etc., du complexe « temple-théâtre » à Orange-Arausio (Vaucluse)

Résumé Fr

Charles PICARD, Motifs dits « décoratifs » : Masques scéniques, Oscilla, « Olifants », etc., du complexe « Temple-Théâtre » à Orange- Arausio (Vaucluse). Etudiant à nouveau le complexe « temple-théâtre » d'Arausio (Orange), Vaucluse, l'A. relève l'importance à donner aux divers « décors » sculptés qui ont été découverts, soit à l'Est même de la colline, dans la région directement adjacente au théâtre, soit un peu au Sud-Ouest, à travers le sous-sol d'habitations modernes. Ces fouilles et trouvailles, dont celles du regretté Chanoine J. Sautel, restent inédites. Malheureusement, .les pièces de sculptures, dont l'emplacement ancien n'est pas encore bien fixé, ont subi déjà de grands dommages par suite des accidents survenus aux combles du Musée local. Elles restent aptes à éclairer l'histoire générale du théâtre antique, dont le caractère séculier a cessé dès le temps, en Occident, des édifices spectaculaires romains de la fin de la République ; on le constate par exemple, au Théâtre de Pompée (Rome), dominé par un petit Temple de Vénus Victrix, — à Ostie, où il ne peut s'agir, dans l'orchestra, d'une colimbetra (hypothèse G. Traversari), — en Provence même, à Orange. Là, le Maskengott prophylactique (Dionysos) est prépondérant : d'où l'installation, un jour, dans le sanctuaire semi-circulaire de la colline, du culte impérial ; d'où la crypte imposante (adyton d'initiation) ; d'où les frises d'entablement en plein air, d'esprit très souvent bachique. Il ne faudra donc plus oublier que le caractère religieux des théâtres s'affirme dès avant la crise grave du paganisme et du christianisme.