2007
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Karyn Wilson-Costa, « High and low culture : Robert Burns and the case of the fornicator », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.2007.1336
Les chansons paillardes du recueil The Merry Muses of Caledonia, que Robert Burns avait soit simplement collectionnées, soit écrites pour ses compagnons de beuverie du club des Crochallan Fencibles, disparurent le soir de sa mort, le 21 juillet 1796. Ses premiers biographes décidèrent d’expurger l’œuvre du barde de tout élément à teneur radicale, anticléricale ou grivoise, pour «protéger» sa réputation, et Burns devint ainsi le Héros national de l’Écosse, le chantre du petit peuple et de leur vie de paysan. Cependant, l’œuvre de Burns est bien plus riche et complexe, et les chansons grivoises détonnent dans ce paysage pastoral et sentimental. Ces dernières fournissent des illustrations de la façon dont Bums transgressait les règles politiques, sexuelles, littéraires et linguistiques, et expriment les mêmes sentiments que l’on trouve dans les textes canoniques, mais de façon moins inhibée. Si la chanson se trouve déjà en bas de l’échelle culturelle, la chanson grivoise l’est encore davantage, mais elle véhicule l’expression d’une culture populaire bien ancrée dans la mentalité des Écossais depuis les Makars. Burns fut certes un iconoclaste, mais un iconoclaste éclairé. Il attaqua l’autorité légitime avec des thèmes d’illégitimité : «The Fornicator» en est un exemple typique.