Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es

Résumé En Fr

There is a noticeable change in the Greek attitude towards food between the Archaic and Classical periods, especially at Athens, where only the food offered to the Gods receives any attention. From Aristophanes to Plato, the satisfaction of one's appetite for food is often described as an act of a bestial nature, and a city which celebrates the enjoyments of the palate is said to condemn itself to a cycle of decadence, barbarism and even bestiality. Perhaps this implies a social order in which individual pleasure is chastised in favor of a communal regulation of the appetites and their enjoyment, and where public spectacle is more significant than individual particulars.

Entre l'époque archaïque et l'époque classique, les rapports des Grecs à la nourriture ont considérablement changé, en particulier dans la cité athénienne où la seule cuisine valable est celle des dieux. D'Aristophane à Platon, la satisfaction de l'estomac nous ravale au rang des bêtes, une cité qui mange est condamnée à la dégénérescence, à la bestialité, à la barbarie : culpabilisation du plaisir individuel peut-être, dans une cité où seul le plaisir collectif est toléré, où la représentation compte bien plus que la réalité concrète.