1988
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Daniel-Mercier Gouin, « Peut-on se passer d'un marché des quotas ? », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.3406/reae.1988.1118
L'objet de cet article est d'analyser les forces économiques qui poussent à un marché des quotas notamment en France. Il souligne la demande potentielle de quotas qui résulte de la croissance passée des exploitations laitières, des tendances du progrès technique et même de la politique explicite de restructuration du secteur. Après des succès initiaux, le système actuel de primes à l'abandon de production laitière perd de son efficacité : les structures de la production nationale tendent à se figer peu à peu. Des essais similaires d'interdiction des échanges monétaires de quotas ont eu lieu au Canada, notamment au Manitoba : la régulation administrative du transfert des quotas n'a pas pu empêcher le développement d'un marché, d'abord occulte, entériné ensuite par la réglementation. L'article conclut que, en tant que "droit à produire" le quota a une valeur : la nier ne peut conduire qu'à des formes clandestines et anarchiques de marché. Une position très réticente dans ce domaine, comme celle de la France, pourrait devenir de plus en plus difficile à tenir.