Le double langage du développement. La formation des jeunes agriculteurs au Burkina-Faso

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1990

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Arouna Ouédraogo, « Le double langage du développement. La formation des jeunes agriculteurs au Burkina-Faso », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.3406/reae.1990.1207


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Résumé En Fr

The development double language. Young farmers training in Burkina-Faso. This analysis of the System of Formation des jeunes agriculteurs (FJA) of Burkina-Faso is based on extensive research in two Centres of FJA. The study reveals the difficulties in bringing professional agricultural training into operation. The varions strata of peasants still educate their children in primary schools which were inherited from the colonial period rather than use the FJA centers which are intended for them but widely depreciated, because they bring them no gain. Three factors seem to justify the rejection of professional agricultural training : 1) the worsening economic position of the farms, due to the climatic hazards and the low remuneration of agricultural products ; 2) the contents of training, based on manual work ; 3) the use of common languages (the writing of which is socially poorly spread). This rejection benefits primary school where teaching in French makes it the main way for the drift from the land and allows social rise.

L'auteur analyse le système de formation des jeunes agriculteurs (FJA) du Burkina-Faso, notamment à partir de l'étude approfondie de deux Centres de FJA. Celle-ci révèle les difficultés de la mise en œuvre de l'enseignement professionnel agricole en montrant que les paysans dans leur ensemble préfèrent scolariser leurs enfants à l'école primaire héritée de la colonisation et considèrent les Centres de FJA qui leur sont exclusivement destinés comme des écoles au rabais ne procurant aucun avantage. D'une part, la situation économique des exploitations, rendue difficile en raison des aléas climatiques et de la faible rémunération des produits agricoles, d'autre part, une formation trop souvent limitée au travail manuel des jeunes, et enfin le recours aux langues véhiculaires (dont l'écriture est socialement peu diffusée et peu maîtrisée) semblent justifier le rejet de l'enseignement professionnel. Cela se fait au profit d'un investissement affectif et matériel intense pour l'école primaire dont l'enseignement en français fait qu'elle reste la voie principale de l'exode rural et de l'ascension sociale.

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