2000
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Janick Auberger, « « Du prince au berger, tout homme a son content de fromage... » Odyssée, 4, 87-88 », Revue des Études Grecques, ID : 10.3406/reg.2000.4394
Le fromage, base, avec les autres produits laitiers, de l'alimentation grecque, ne fait pas l'objet d'étude systématique comme le vin et la viande, l'huile et les céréales. Il est vrai qu'il n'a guère laissé de traces dans l'archéologie. Il est vrai aussi que les textes anciens, même s'ils insistent sur l'importance de ce produit qui permet de se passer de viande, en font le plus souvent un aliment digne des barbares, un déclencheur de rire dans les comédies, une humble offrande aux dieux rustiques. La médecine aussi se méfie de ce produit, jugé lourd et échauffant, même lorsqu'il est utilisé comme simple assaisonnement. Raison de plus pour étudier de plus près ce décalage entre vie quotidienne et imaginaire.