2003
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Ghislaine Jay-Robert, « L'espace chez Aristophane. Exemple des Acharniens, de la Paix, de Lysistrata et des Guêpes », Revue des Études Grecques, ID : 10.3406/reg.2003.4545
On insiste généralement sur l'incohérence et l'indétermination de l'espace chez Aristophane, sans pour autant essayer d'en trouver la signification. Pourquoi l'espace, chez Aristophane, est-il si mobile ? Le demeure-t-il d'ailleurs ainsi tout au long de la pièce ou pouvons-nous reconnaître une évolution dans la mise en scène de ce phénomène ? L'analyse de quatre pièces (Acharniens, Paix, Lysistrata, Guêpes) permet de mettre en évidence un processus. Première phase : déstructuration de l'espace. Le voyage du héros détermine la représentation d'un espace mobile qui tend vers le vide, il met en scène une remise en cause des limites spatiales existantes et aboutit donc à une confusion spatiale. Seconde phase : restructuration de l'espace. La recherche d'un équilibre et le rétablissement de limites mises en place selon des modalités nouvelles correspondent à l'instauration d'un ordre nouveau fondé sur l'avènement d'une réalité transfigurée.