Nicolas de Reggio et le De usu partium (livre X), méthodes de traduction et vocabulaire spécialisé

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2018

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Colette Dufossé, « Nicolas de Reggio et le De usu partium (livre X), méthodes de traduction et vocabulaire spécialisé », Revue des Études Grecques, ID : 10.3406/reg.2018.8551


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Résumé En Fr

The translation of the Treatise on the usefulness of body parts, made by Nicholas of Reggio at the instigation of the kings of Sicily in 1317 and known as De utilitate particularum, is of particular importance, although only three manuscripts remain, because it is the only treatise of Galen that did not retranslate during the Renaissance. Nicolas de Reggio’s translation habits are consistent with those of his time : he claims his concern for proximity with the original, striving to deliver a translation «verbo ad verbum, nihil addens, minuens vel permutans » , as he writes it himself. Indeed, its syntax resumes as much as possible that of its source text, multiplying the relative subordinates to overcome the intensive use of substantivation in Greek. His concern to stay close to his source text led him to multiply neologisms, simple transliterations, creation of derivatives and compounds modeled on the structure of Greek terms. The comparison of his medical lexicon with that of the Pantegni of Constantine African (eleventh century) shows that although his knowledge of medicine is apparent, he seems to remain a translator above all : trying to reproduce the text of Galen following the very literalist method used in the Middle Ages, he resists the temptation to abandon the terminology of his source text to use the one he is used to.

La traduction du Traité sur l’utilité des parties du corps, réalisée par Nicolas de Reggio à l’instigation des rois de Sicile en 1317 et connue sous le titre de De utilitate particularum, revêt une importance particulière, bien qu’il n’en subsiste que trois manuscrits, car il s’agit du seul traité de Galien qui n’ait pas fait l’objet d’une nouvelle traduction à la Renaissance. Les habitudes de traduction de Nicolas de Reggio sont conformes à celles de son époque : il revendique son souci de proximité avec l’original, en s’efforçant de livrer une traduction «de verbo ad verbum, nihil addens, minuens vel permutans » , comme il l’écrit lui même. En effet, sa syntaxe reprend dans la mesure du possible celle de son texte source, multipliant notamment les relatives pour pallier l’usage intensif de la substantivation en grec. Son souci de rester proche de son texte source le conduit à multiplier les néologismes, simples translittérations, création de dérivés et de composés modelés sur la structure des termes grecs. La comparaison de son lexique médical avec celui du Pantegni de Constantin l’Africain (XIe siècle) montre que si ses connaissances en médecine transparaissent, il semble cependant rester traducteur avant tout : s’attachant à reproduire le texte de Galien suivant la méthode très littéraliste en usage au Moyen Age, il résiste à la tentation d’abandonner la terminologie de son texte source pour utiliser celle dont il a l’habitude.

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