Argos, l’Empire romain et les historiens aujourd’hui : déconstruire les représentations, reconstruire l’histoire argienne

Résumé En Fr

This article examines the dangers of anachronism in the use of late sources to reconstruct the history of Argos in the Archaic, Classical and Hellenistic periods. Three traditional historiographical objects – the Argolid region, the Argolic shield and the destruction of Mycenae in 468 BC – are analyzed as representations. Through the identification of the producers of these representations, from their creation to their impact on current research, we attempt to draw a new history of Argos that steers away from the stereotypes conveyed by imperial period sources.

Cet article s’interroge sur les dangers de l’anachronisme dans l’utilisation de sources tardives pour reconstituer l’histoire d’Argos aux époques archaïque, classique et hellénistique. Trois objets historiographiques traditionnels – la région de l’Argolide, le bouclier argolique et la destruction de Mycènes en 468 avant J.-C. –, sont ici analysés comme des représentations qui n’ont cessé d’évoluer pendant l’Antiquité. Grâce à l’identification des producteurs de ces représentations, de leur création jusqu’à leur impact sur la recherche actuelle, nous tentons de dessiner une nouvelle histoire d’Argos qui s’éloigne des stéréotypes véhiculés par les sources d’époque impériale.